Pour vous, un ingénieur c'est quoi ?

Le saviez-vous ?
Ingénieur est issu du latin « ingenium »qui signifie l’esprit. Un ingénieur est donc une personne qui doit se montrer ingénieux, utiliser son esprit, son intelligence, son inventivité. Il trouve aussi ses racines dans l’ancien français « engigneor » qui désignait un constructeur de machines de guerre.
Enfin, la définition du mot ingénieur a évolué pour, en 1835, inspiré par l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, aboutir à une énumération des différents métiers de l’ingénieur (ingénieur des ponts et chaussées, ingénieur des mines, ingénieur géographe, etc.). Aujourd’hui, de nouvelles appellations existent comme génie civil, génie industriel, génie rural, etc.
Le métier d’ingénieur
Ingénieur, ce n’est pas un métier. On entend souvent « mon fils, tu deviendras ingénieur ». En fait, un ingénieur a un rôle bien défini : bâtir le monde de demain ! Et le métier « constructeur de monde » n’existe pas encore à moins de s’appeler Dieu.

L’image courante que nous avons actuellement de l’ingénieur est celle de l’anglais « engineer » (engine : moteur). Une personne qui travaille sur les voitures, doit mettre au point des moteurs pour les fusées, les appareils électriques, etc. Tout simplement parce que les ingénieurs que nous connaissons se sont spécialisé essentiellement dans l’automobile.
Par contre, on peut considérer qu’être ingénieur consiste en la résolution de problèmes de nature technologiques complexes, en réponse aux attentes de la société, en termes de conception, de réalisation, de systèmes ou de services.
Les ingénieurs qui s’orientent vers la recherche repoussent sans cesse les limites du savoir. Certains vont s'orienter vers la R&D alors que d'autres (comme les ingénieurs IRIT de l’ITII Bourgogne) vont aller vers l'innovation. On peut donc dire qu’ils restent des inventeurs. Pour la plus grande majorité des autres ingénieurs de nos jours, ils sont des spécialistes techniques avec des compétences managériales (comme les ingénieurs GI de l’ITII Bourgogne.). Nous pouvons donc dire que les ingénieurs d’aujourd’hui évoluent dans un domaine spécifique et spécialisé bien loin de la vision de l’ingénieur-inventeur-constructeur qu’était Léonard de Vinci.


Quelques ingénieurs célèbres 
Enfin, un petit rappel d’ingénieur célèbres qui sont et resteront une inspiration pour les jeunes ingénieurs :

Vous pensez pouvoir être ingénieur ?
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Mathieu Nouveau, un ingénieur dans le Loir et Cher

Après l'exigeante épreuve de la soutenance de mémoire de fin d’études, Mathieu NOUVEAU nous raconte son immersion en entreprise pendant sa troisième année.
Mathieu appartient au service Méthodes dans la société AIRSEC à Romorantin dans le Loire et Cher. Cette entreprise est spécialisée dans la production de tubes et bouchons de médicaments. Il a rejoint l’ITII Bourgogne après un BTS maintenance en apprentissage.

« J’ai bien apprécié la formule de l’apprentissage à l’ITII Bourgogne, on commence avec beaucoup de cours théoriques en première année pour aller progressivement vers une mise en situation de 9 mois en fin de cursus. Ces périodes d’alternance sont vraiment en adéquation avec la formation et les besoins de l’entreprise. »
Au cours des 9 derniers mois passés en entreprise, Mathieu nous explique qu’il a eu deux projets à mener. Le premier est un projet scientifique qui se déroule sur une durée de 6 semaines.
« Au début, le projet scientifique m’a fait un peu peur, mais au fur et à mesure, j’ai aimé la méthode de travail. Il faut bien comprendre tous les tenants et aboutissants avant de valider la viabilité du projet. C’est vraiment basé sur l’analyse et la réflexion. Il faut se documenter dans des ouvrages spécifiques. Pour ma part, j’ai dû me renseigner sur les équations de Bernoulli et la mécanique des fluides afin de régler un problème de productivité d’une machine. »
Sa problématique était d’augmenter la productivité de 75% en supprimant l’effet Venturi de celle-ci à l’aide d’un capteur laser. Une fois validée, sa mise en place réussie a été généralisée à trois autres machines.
Le second projet, industriel, est plus dans la continuité de ses missions précédentes en entreprise.
« Il fallait créer une ligne entre deux machines pour éviter un problème de stock d’encours et optimiser la main d’œuvre qui courait des risques de TMS (Troubles Musculo-Squelettiques). J’avais trois objectifs : supprimer les stocks d’encours, optimiser la main d’œuvre et supprimer les coûts d’emballage. Cela a permis à l’entreprise de réaliser un gain de 80000€ par an pour un investissement total, ma formation comprise, de 27000€. Le ROI de la mise en place de ce projet était de 6 mois, donc très avantageux pour l’entreprise. »

Ces projets ambitieux et aboutis permettent donc à Mathieu d'obtenir son diplôme d'ingénieur, d'autant qu'il a obtenu un score de 760 au TOEIC (pour un minimum requis de 750).

« Avant d’arriver à l’ITII Bourgogne, je n’étais pas bon en anglais, mais à force de travail, j’ai réussi à valider le TOEIC. J’ai aussi eu la chance de partir un mois à Kent School et deux mois dans une université étrangère pour améliorer ma maîtrise de la langue. »

Félicitations donc à Mathieu pour son parcours sans faute à l’ITII Bourgogne et en entreprise !

Visitez 17 musées dans le monde

Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir visiter les grands musées du monde. Google a donc mis en place des balades virtuelles dans 17 d’entre eux. Vous pourrez y découvrir les toiles de maîtres avec la possibilité de zoomer sur des toiles dont la résolution peut atteindre 14 milliards de pixel.
Google utilise pour cela le système d’exploitation Street View déjà disponible sur Google Earth et Google Maps. Vous pourrez alors vous balader de pièces en pièces comme si vous y étiez, la foule en moins. En vous rendant sur la page Google Art Project, vous aurez donc la possibilité de visiter 17 des plus grands musées du monde.




Par contre, petit inconvénient pour ceux qui ne maîtrisent pas encore bien la langue de Shakespeare, le site est intégralement en anglais.
Bonne visite ;) !

La fin de vos études : les soutenances

En ce mois de Septembre, alors que certains entament une nouvelle année de formation à l’ITII Bourgogne, d’autres valident leurs mémoires de fin d’études et deviennent ingénieurs en Génie Industriel. Pour cela, trois conditions sont requises : valider la partie académique, obtenir un score de 750 au TOEIC et valider le projet de fin d’année.
La troisième année à l’ITII Bourgogne se passe presque entièrement en entreprise. Pendant une période de 9 mois, les apprentis doivent mener deux projets : un projet industriel et un projet  scientifique. Le projet industriel occupe l’apprenti pendant la majeure partie de son temps en entreprise et est dans la continuité des projets d’entreprise réalisés en 2ème année. Cependant, il doit être encore plus ambitieux et il doit lui permettre de mettre en pratique tous les outils acquis au cours de sa formation.
En parallèle, le projet scientifique concerne la résolution d’un problème technique sur le terrain avec l’utilisation d’une démarche scientifique et des acquis théoriques, notamment en mathématiques, statistiques, chimie, etc. Cette partie du projet occupe près d’un mois et demi sur les 9 passés en entreprise.
Ça y est la partie académique est validée, le TOEIC est validé (ou en cours : Courage !), l’été est passé. Il ne reste plus qu’à retourner à l'ITII Bourgogne une journée et soutenir son projet de fin d’études entre le lundi 5 et le mercredi 7 Septembre.
Nous attendons devant la salle, et quand vient le moment de passer, la porte s’ouvre. Face à nous, un jury de 5 personnes : le tuteur entreprise, le tuteur universitaire, le président du jury, un représentant de la direction des études et un ingénieur professionnel externe.
La pression monte, il est temps de se lancer, il faut oublier ces nuits blanches passées à rédiger le mémoire. L’objectif : présenter les projets sur lesquels on a travaillé pendant si longtemps, impressionner le jury et le convaincre. Pour cela, il faut tout donner, pas question de ne pas valider son diplôme sans avoir tout tenté.
Mais après 20 à 25 minutes  de présentation, la parole est au jury. Le bataillon est prêt, les fusils sont chargés : c’est l’heure du bombardement de questions. A première vue, 20 minutes de questions, ça peut paraitre long. Mais finalement, on répond, on rebondit, on réagit et on arrive à s’extraire de la salle sans trop de mal.
Les résultats ne sont pas encore tombés, la réponse n’arrivera que le 21 Septembre après la commission pédagogique. Alors jusque-là, profitons de nos vacances s’il nous en reste, mais surtout, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

Les Ingénieurs et l'Innovation

Il existe une réelle confusion entre R&D et innovation. Pourtant ces deux notions sont bien différentes. La R&D représente l’ensemble des travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroitre la somme des connaissances (manuel de Frascati, OCDE, 2002). Alors qu’à contrario, l’innovation technologique s’apparente à la mise au point d’un service, d’un produit ou d’un procédé dans la perspective d’une mise sur le marché (manuel d’Oslo, OCDE, 2005).

Les pays industrialisés misent tout sur l’innovation. La favoriser constitue un axe essentiel de développement des économies pour deux principales raisons :
·        La R&D est un atout stratégique incontournable étant donné que l’indépendance d’un pays tient à sa capacité à renforcer et maîtriser ses connaissances technologiques.
·        L’innovation repose souvent sur la R&D, mais celle-ci n’est souvent rentable que tardivement.  Il faut donc que l’Etat aide les entreprises à maintenir ou conquérir de nouvelles technologies.
·        L'innovation est un atout majeur pour les économies. En effet, un produit innovant l'est parce qu'il permet de dégager une certaine valeur ajoutée d'un point de vue économique.
L’innovation et le transfert technologique sont les clés de la compétition industrielle. Toutes les entreprises sont en compétition constante avec les innovations de ses concurrents, elles doivent en profiter pour orienter leurs propres recherches. Et ce rôle est entre autres celui des ingénieurs ! Mais c’est la formation de ces ingénieurs qui va déterminer leur aptitude à innover.
C’est pourquoi l’ITII Bourgogne, première école d’ingénieurs par apprentissage de France met en place dès septembre 2011 une filière IRIT (Ingénieurs en Re-conception par l’Innovation Technologique) diplômée par l’ISAT (Institut Supérieur de l'Automobile et des Transports). La nouvelle filière IRIT permettra de répondre aux besoins des entreprises dans une démarche d'innovation et de créativité.
L'ingénieur IRIT sera un ingénieur en conception ou redéfinition mécanique, dont l'une des spécialisation sera tournée vers la redéfinition de produits et procédés de fabrication, tout en prenant en compte la dimension ergonomique et biomécanique. Les principaux rôles de l’ingénieur IRIT seront de :
·         Manager l’innovation par la mise en place d’une veille technologique, la capitalisation de l’expérience et la conduite d’études avec une méthodologie éprouvée.
·         Manager la créativité en étant capable de développer son esprit novateur, sa curiosité, ses connaissances et surtout sa capacité à prendre des risques. C'est un métier de pionnier dans des domaines bien différents : l'innovation pure, la technologie, le marketing, ou la gestion des brevets....
Sans oublier les notions managériales propres à tout ingénieur de nos jours.
En ce qui concerne la bourgogne, l'ITII Bourgogne a un rôle important dans l'innovation par son implication dans des réseaux de R&D qui lui permettent de faire le lien et de faciliter les transferts technologiques entre ces structures de R&D et le tissu économique. De plus, L’ITII Bourgogne propose à ses apprentis de faire ses études en alternance. Cette démarche va dans le sens des recommandations de l’Institut Montaigne qui précise que bien que le niveau scientifique des ingénieurs français soit bien supérieur à celui de nos homologues étrangers, leur enseignement est très théorique et abstrait. Il faut donc que l’enseignement supérieur se tourne vers une meilleure expérience de leurs étudiants, notamment au travers de l’alternance.
Sources : Les Echos, Ecoles d'ingénieurs et Innovation, la difficile équation, 18 mai 2011.